Grotesque



"J'ai toujours pensé que ça se terminerait ainsi", a déclaré  l'ancienne ministre UMP Nadine Morano. "Le chef d'accusation était tellement grotesque."

Grotesque comme cette décision des deux juges d'instruction bordelais chargés de l'affaire Bettencourt, Jean-Michel Gentil et Valérie Noël, qui n'ont pu se résoudre à renvoyer devant le tribunal correctionnel, pour "abus de faiblesse", l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy.
Grotesque comme la joie profonde de Mme Balkany après la nouvelle du non-lieu du protégé.
Grotesque comme cette autre décision de renvoyer l'ex-ministre Eric Woerth et sa clique devant le tribunal correctionnel sans le chef.
Grotesque comme ce poids en moins sur les épaules de  Nicolas Sarkozy qui pourrait relancer son calendrier politique et la préparation de la présidentielle 2017 sur du velours  .
Grotesque d'entendre Nadine Morano utiliser cet adjectif qui résume parfaitement l'ensemble de sa carrière politique. 
Grotesque comme l'UMP courant après le Front National en séduisant ses électeurs.

J'ai donc patiemment savouré ma Leffe alors qu'une vieillerie soixante dix horriblement suave de Barry White remplissait l'atmosphère de crème chantilly acoustique.

Le cauchemar Sarkozy continue.

Commentaires

  1. Sarkozy, Balkany, Woerth, Morano...Oui, "grotesque" est bien le mot.

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  2. Capone est tombé pour fraude fiscale, sarko tombera pour une broutille :)

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  3. Moi qui croyait que la justice était indépendante et qu'a contrario de la réalité, à gauche on passait son temps à professer qu'on ne doit pas commenter une décision de justice. Votre "décision grotesque" de début de billet, balaie toutes ces certitudes. Amusant. Ainsi donc, lorsqu'un juge décide de ne pas poursuivre je ne sais quel syndicaliste vandale, c'est de la belle et bonne justice, mais lorsqu'il trouve que le dossier ne contient rien de probant pour conduire un type de droite au tribunal c'est grotesque.

    Merci pour la leçon.

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    1. Koltchak, qui a dit qu'on ne devait pas commenter une décision de justice ? El Camino a fait un billet de blog pour féliciter la "non poursuite" des syndicalistes vandales ?

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    2. Quand on lit la presse de gauche ce sont des poncifs qui reviennent comme les marronniers de l'été. Je suis donc étonné de voir un gauchiste passer outre. Ce qui ne m'empêche pas de penser que la déception de notre "ami" est surtout motivée par une haine idéologique et non la recherche de la justice.

      Soupçon qui par ailleurs me vient à l'esprit à chaque fois que j'entends quelqu'un parler de justice sociale par exemple.

      Et puis il devrait se réjouir le Fred Camino, Sarko lui a permis d'exister, comme à tant d'autres d'ailleurs, pendant des années. C'est tellement vrai, qu'une fois Hollande élu ils ont continué à l'agonir d'injures et le poursuivre de leur haine. Condamné, il n'existerait plus, et il y a fort à parier qu'ils éprouveraient comme une certaine légèreté de l'être. Libre, il leur permet de continuer.

      Donc, merci la justice :-D

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    3. C'est une phrase du billet que vous remettez en cause. Il n'empêche que la réaction de Mme Morano et les conneries des autres sont au centre. Les déboires de Sarkozy nous amusent... On considère qu'il est responsable d'une grande partie du mauvais état de la France. Donc, si on pouvait le voir embastillé, ça nous amuserait.

      Pour le reste, il ne me semble pas que les blogueurs de gauche en font des tonnes. Tiens ! Je vais peut-être en faire billet, notamment pour réagir aux blogueurs de droite. Voir le billet de Corto.

      Mais comme il nous interdit de commenter chez lui au prétexte qu'on interdit aux types de droite de commenter chez nous...

      Ainsi, le seul blogueur politique à avoir fait un vrai billet est Corto. Et tout ce qui l'intéresse est notre déception... La justice est bien loin.

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    4. Corto? Celui qui fait des billets à la gloire du FN?

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    5. "On considère qu'il est responsable d'une grande partie du mauvais état de la France."

      Il y a certes participé, mais pas plus pas moins que tous ceux qui se sont succédé au pouvoir depuis Giscard jusqu'à l'actuel hôte de l'Elysée.

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  4. @Koltchak,

    Je fais la différence entre un ouvrier en colère parce que son patron est plus occupé à distribuer des dividendes et à délocaliser qu'un homme politique puissant qui baigne dans la magouille.

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    1. Moi je vois deux voyous. Le fait qu'un soit un peu plus crasseux que l'autre ne saurait le dédouaner. Ceci dit, concernant le marigot politique, je ne vois pas plus de vertueux à droite qu'à gauche. Entre la nécessité de trouver des fonds pour financer une campagne de plus en plus coûteuse et les opportunités d'enrichissement personnel que procurent le pouvoir, il me paraît illusoire de croire que quelque camp que ce soit puisse être plus moral que l'autre. la république est un jeu clientéliste par nature, il est donc normal que les magouilles existent pour rincer la clientèle.

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