Ma retraite, cinq années plus loin


C'est en lisant le billet de Melclalex ce matin et particulièrement la phrase "un jeune qui aura commencé sa vie active à 20 ans, après son BTS, devra travailler 47 ans pour avoir une retraite pleine " (ce qui est mon cas) que je me suis demandé: Comment serais-je à 67 ans? L'âge où j'aurais droit à ma retraite pleine, c'est à dire dans 26 ans...bouhh et en imaginant que l'UMP soit encore au gouvernement


Coté coeur, si tout va bien je n'aurais pas re-divorcé mais avec les femmes on ne sait jamais, avec elles il peut se passer autant de choses en 24 heures qu'en 26 ans.

Je serais sûrement grand-père en espérant une meilleure perspective d'avenir pour les jeunes que maintenant, parce qu'à part le chômage et la prison je ne vois pas grand chose de bien positif dans l'avenir mais en tout cas normalement nous devrions ma femme et moi être seuls à la maison, les enfants se seront tous barrés ailleurs, j'espère.

Coté finance au train où va le pouvoir d'achat, je pense que j'en serais toujours à rêver de la voiture de mes rêves, celle que j'aurais que quand je serais grand et rouge si possible.

J'aurais déménagé en me retapant un crédit immobilier qui se terminera normalement à l'âge de la retraite, et comme j'aurais tout de même aidé mes enfants dans leurs études pour aller jusqu'à bac + 5 de façon à être au moins chef chez McDo je n'aurais plus un rond mais je serais chez moi à soigner ma pénibilité du travail.

Normalement je devrais y arriver à peu près vivant malgré mon train de vie contraire à un sportif de haut niveau. Pas en mauvaise santé, je n'en sais rien mais déjà qu'aujourd'hui entre mes genoux, mon dos et mon porte-monnaie, j'ai souvent des douleurs, et pour les genoux vu ce que je viens de lire chez Nicolas, ça ne devrait pas s'arranger.

Coté emploi, je pense que j'aurais eu le même employeur sauf si je gagne à un jeu de loterie d'ici là, mais j'aurais été peut-être délocalisé, mes temps de trajets auront été augmenté, du fait que les promesses du grand Paris n'auront sans doute pas beaucoup avancé d'ici là. Et encore si ça se trouve je finirais peut-être dans un pays low-cost avec un salaire divisé par 10 et en la fermant parce que je n'aurais eu pas le choix, le rêve du Medef.

Mouais, ça ne fait pas rêver tout ça mais surtout je n'en ai pas du tout envie de cette rallonge de boulot, de transport, de galère, de fatigue, de mal de dos, de stress, de connerie qu'on va essayer de m'enfiler.

[dessin de Berth]

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