Hollande et la rescapée patronale. Et enfin arriva une rescapée. Elle se nommait Karine Charbonnier, et dirigeait Beck-Crespel, une entreprise de boulons maousses et inoxydables pour les raffineries et les centrales nucléaires à Armentières (Nord). Elle arrivait tout droit de l'enfer des patrons, avec ses syndicats "qui datent de la deuxième guerre mondiale", la loi sur la pénibilité, la loi Hamon, les intermittents, la CMU, les charges, l'insécurité juridique, tout un terrifiant cortège de calamités. Comment ne pas l'admirer ? Et héroïque, avec ça ! Si j'installais mes usines en Angleterre ou en Allemagne, soupira à François Hollande la porte-parole des "Français qui veulent réformer les choses", (sans préciser que certaines de ses usines sont déjà en Angleterre et en Allemagne) "l'économie annnuelle pour l'entreprise serait de trois millions d'euros, c'est colossal". Et tout le monde est dans le même bateau : &q